Bertrand Gadenne - Les images réfléchies

Bertrand GADENNE est né en 1951 à Proverville (Aube), il vit et travaille à Roubaix (Hauts-de-France). Au cours de ses études à l’École nationale supérieure d’art de Nancy, dont il sort diplômé en 1979, il explore différents médiums : peinture, dessin, photographie, diapositive, son, cinéma. Il a enseigné à l’École supérieure d’art du Nord-Pas de Calais de 1985 à 2015. Il expose régulièrement en France (Cité de la Musique, Galerie de Rohan, Ovni Festival…) et à l’étranger.  Plusieurs de ses œuvres appartiennent à des collections publiques (Fonds National d'Art Contemporain, Maison Européenne de la photographie, FRAC Occitanie, etc.). En 2017, il est lauréat de la Résidence Ackerman-Fontevraud La Scène. En 2015, il est décoré du grade de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

Stéphane CARRAYROU est critique d’art, commissaire d’expositions et professeur d’histoire et théorie des arts à l’ESADHaR, à Rouen. Il a assuré la coordination de la commande d’art dans l’espace public à la Dir. des affaires culturelles de la Ville de Paris. Il est régulièrement invité à donner des conférences, comme à l’École nationale supérieure de la photographie à Arles et aux beaux-arts de Nantes. Il écrit dans des revues (02, Art press, Art absolument, Roven) et dans des catalogues d’expositions, monographiques ou collectives.

Paul ARDENNE est écrivain et historien de l’art. Il est l’auteur aux éd. Flammarion, du Regard, Taschen… d’essais sur l’art (Art, le présent ; Un Art écologique…), l’architecture (La « Bonne ville », Le Boost et le Frein…) et la culture d’aujourd’hui (L’Art dans son moment politique, Heureux, les créateurs ?) en plus de plusieurs romans (Belly le Ventre, L’Ami du Bien…).

Bertrand Gadenne s’est fait connaître dès la fin des années 1970 par ses installations de films Super 8. Il est un des grands noms de l’art vidéo en France, connu pour ses projections d’images fixes ou animées d’oiseaux, de papillons dans la nuit… étrangement rétro-éclairées et surtout disposées à des échelles inattendues dans l’espace public.

Cette « poétique de la rencontre » avec le spectateur/la spectatrice conduit à dépasser les anciennes oppositions entre nature et culture, humains et non-humains. La conscience précoce de l’artiste d’un effondrement imminent de nos modèles de développement, son lien à la nuit et à l’obscurité, peuvent être mis en rapport avec ce que Guillaume Logé qualifie de « Renaissance sauvage ». Ici, dans l’immense parc et château de Trévarez (29), à l’invitation de « Regard d’artiste », il dispose avec brio ses fictions de nature à l’ère de l’anthropocène.