L’école d'architecture de Rennes est ici racontée à l’appui de recherches rigoureuses et d’illustrations d’archives, des origines à nos jours, avec des portraits d’enseignants et d’élèves ayant marqué l’établissement.
L’enseignement de l’architecture fut longtemps cantonné à Paris, dans l'École nationale des beaux-arts, mais les bouleversements du XIXe siècle transformèrent la profession, ce qui poussa à envisager la création d’écoles en province. Le débat fut cependant vif car l’idée contrariait divers cénacles craignant que cette décentralisation rognât leurs avantages ou leur réputation. La décision fut cependant prise en 1903 où sept villes furent autorisées à se doter d’une école régionale d’architecture. Rennes fut la seconde à se doter d’un tel établissement. Il put rapidement s’enorgueillir d’enseignants remarquables. Les carrières de ses élèves rendirent compte de la valeur de l‘enseignement : son premier diplômé, compte un édifice inscrit à l’inventaire des monuments historiques, Yves Lemoine a doté Rennes de remarquables édifices, Maurice Marchal, a dessiné le Gwenn ha Du, etc.
Comme dans tous les domaines de l’enseignement supérieur, 1968 vint rebattre les cartes : la pédagogie changea radicalement tandis que les effectifs croissaient spectaculairement. La partition rennaise fut originale et réunit à nouveau des enseignants de premier plan, tel Justino Serralta, qui avait travaillé auprès de Le Corbusier.
L’œuvre des enseignants et des élèves de la désormais École nationale supérieure d’architecture de Bretagne aura, tout au long de son histoire, grandement contribué à changer l’image de la Bretagne.