Les îles bretonnes. Ces petites étendues de terre entourées de mer ont fasciné des générations de photographes. Michel Thersiquel (1944-2007) leur porte un regard attentif et respectueux, suivant son approche sensible et lente des gens.
À partir de 1979, il séjourne dans les îles de Batz, Groix, Sein, Belle-Île et Ouessant et tourne son objectif vers leur population secrète et méfiante, avec toute la patience et l’empathie nécessaires.
Près de 120 de ses photographies au superbe noir et blanc, pour la plupart inédites, reprennent ici les activités du quotidien comme le travail en mer à bord de bateaux de pêche, mais aussi des cultivateurs. Car la société des îles, quand la géographie le permet, demeure très attachée à la terre. On y est comme « à terre en mer ».
Thersiquel s’intéresse aux personnes âgées, aux enfants, aux manifestations populaires et religieuses, aux fêtes. Il parvient à nous plonger dans l’intimité des îliens, à travers des face à face émouvants. Aussi, ce livre n’est pas qu’un recueil des paysages bien connus de ces territoires du bout du monde, mais plutôt la représentation que l’artiste se fait de la manière dont les gens habitent leurs îles, à la morte saison, lorsque les touristes ont déserté des quais.
La valorisation du travail du photographe Michel Thersiquel se poursuit avec la publication de ce nouveau beau-livre, après À hauteur d’homme (éd. Ouest-France, 2016) et À fleur de corps (éd. Locus Solus, 2020).
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